Quand et comment planter l’ail au potager
L’ail est un légume très simple à planter et à réussir au potager et qui est très bien adapté aux climats français. Il peut être planté en automne, en hiver et au printemps en fonction de sa variété. L’ail préfère le soleil et a besoin d’une terre tout juste humide. Il doit être planté à faible profondeur, de façon à autoriser la croissance des caïeux. C’est l’aspect de ses feuilles qui indique le moment de sa récolte.
Famille : Alliacées
Espacement : 10cm
Exposition : Plein soleil
Difficulté : Facile
Conservation : 6 à 12 mois
Utilisation en cuisine : Quotidienne
Quand planter l’ail ?
Ils existent deux grandes familles d’ail : les ails d’automne et les ails de printemps. Leurs noms semblent clairement quand les planter, mais en fonction de votre climat, ils peuvent vous induire en erreur. Généralement, lLes ails d’automne mettront plus de temps à produire, mais produiront plus. Les ails de printemps sont plus rapides et se conservent mieux.
L’ail violet et l’ail blanc : les ails d’automne
Ces ails peuvent germer plus tôt que les ails de printemps. En passant l’hiver au potager, en terre, ils commencent le développement de leurs racines et de leur tige avec un peu d’avance et profitent ainsi pleinement du retour du soleil. Cela leur permet de concentrer plus d’énergie dans le développement des caïeux. L’inconvénient de l’ail d’automne est qu’il se conserve moins longtemps, environ 6 mois, alors que l’ail de printemps se conserve jusqu’à un an, s’il est dans de bonnes conditions.
Si vous habitez les régions les plus froides de France, il vaut mieux planter ces ails au printemps avec l’ail rose. Mais vous pouvez tout de même essayer, il ne vous en coûtera pas grand chose en temps et en argent. La meilleure façon de connaître son potager est de toujours essayer et d’apprendre !
L’ail rose : les ails de printemps
Si vous êtes en climat doux, vous pouvez planter l’ail rose dès le milieu de l’hiver. Dans ce cas, vous pourrez la récolter plus tôt et plus longtemps en étalant votre plantation. Ce peut être intéressant si vous n’avez pas un bon endroit pour conserver votre ail au sec.
En climat moins chaud, plantez l’ail rose en fin d’hiver et au début du printemps.
Bien choisir l’ail du potager
- Préférez l’ail de jardinerie à l’ail de grande surface
- Choisissez toujours de l’ail certifié sans virose et sans nématodes
- Choisissez toujours les caïeux de l’extérieur de votre ail car ils sont plus charnus, plus résistants et ont plus de chance de former de beaux caïeux à leur tour
- Essayez d’abimer le moins possible la peau des caïeux, elles les protègent pour leurs premiers jours en terre
Comment planter l’ail ?
- Récupérez les caïeux externes de vos têtes d’ail
- Faites des lignes séparées de 20 à 50 cm en fonction de vos besoins de passage dans les allées
- Vous pouvez faire des petites butes si vous êtes dans un climat très humide
- Poussez les caïeux dans la terre, avec 10 cm d’espacement dans les lignes, la tête vers le haut. Les caïeux ont une très mauvaise capacité à se redresser d’eux même.
- Vous pouvez laisser la tête du caïeux visible, à peine en dehors du sol, ou légèrement recouverte de terre
- Arrosez pour que la terre soit légèrement humide mais surtout pas trop, l’ail pourri si il y a trop d’humidité
- Ne tassez pas la terre
Comment prendre soin de l’ail ?
L’ail a besoin d’un sol léger et souple, qui garde juste assez d’humidité pour sa croissance, mais jamais trop, sinon elle peut pourrir. L’ail reste un légume résistant et de nombreux sols lui permettront de se développer plus que convenablement.
Le bon sol pour l’ail
Si votre sol est trop argileux, il faut l’assouplir pour faire pousser l’ail, surtout si ce sol ne permet pas un passage rapide des eaux de pluie. Dans l’immédiat, vous pouvez faire pousser votre ail dans des pots (l’ail a des racines assez courtes), le temps d’assouplir votre sol grâce à l’ajout de sable puis de paillis. La solution la plus naturelle pour assouplir votre sol est l’utilisation d’engrais vert dont les racines vont aérer la terre. La fève a eu des résultats géniaux pour moi.
L’ail aime les sols au pH neutre ou légèrement acide (6.0 à 7.5). Elle aime aussi l’azote et c’est également un des bénéfices de l’utilisation de fèves. Mais attention, la fève et l’ail ne s’aiment pas. Il s’agit de les planter l’un après l’autre, et non ensemble. Vous pouvez également utiliser de la moutarde ou un autre engrais vert pour ramener de l’azote dans votre sol.
L’ail est gourmande, comme l’oignon, et vous gagnerez en rendement si vous amendez votre sol avec du fumier avant sa culture (privilégiez le bio pour éviter de mettre trop de chimie dans votre potager).
Faut-il pailler l’ail ?
Dans les régions les plus chaudes, il vaut mieux pailler l’ail. L’ail a besoin d’un sol tout de même un peu humide pour se développer. En paillant vos plants, vous conserverez plus facilement l’humidité venant de l’arrosage et de la pluie. En revanche, ne paillez pas avant que vos plants fassent une dizaine de centimètres de hauteur pour qu’ils aient accès à suffisamment de lumière avant d’être couvert de paillis.
Ne paillez pas les sols déjà humides naturellement, car si l’ail n’apprécie pas la sécheresse, elle déteste une trop grande humidité et peut rapidement y pourrir.
Quand récolter l’ail ?
Quand la moitié ou les deux tiers des feuilles de votre ail sont jaunes, il est temps de sérieusement penser à récolter. Le plus sûr est alors de récolter un pied et de l’éplucher pour constater si les caïeux sont bien définis et séparés. Si c’est le cas, vous pouvez récolter tous les pieds dont les feuilles sont dans le même état. Sinon, patientez 10 à 15 jours et recommencez cette opération. L’ail que vous avez épluché est à consommer rapidement, vous ne pourrez pas le conserver.
Faire monter l’ail pour semer l’année suivante
Je ne vous recommande pas d’essayer cela, ça n’en vaut pas la peine. En effet, l’ail ne monte pas toujours en fleurs et lorsqu’il le fait, ces fleurs produisent des graines sans embryon dans 90% des cas. Je ne suis pas un spécialiste du sujet, mais je sais que je ne veux pas faire des plants si 90% d’entre eux ne donnent rien.
Si vous voulez à tout prix tenter l’aventure, vous n’avez qu’à laisser monter quelques plants, les laisser finir leur cycle de vie et à récupérer les graines, c’est aussi simple que cela. De mon côté, je me contente de partir des caïeux de l’année précédente !